Qualités nutritionnelle, organoleptique et disposition à payer pour les alternatives à la viande : cas des analogues végétaux, de la "viande in vitro" et des insectes - Isara Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue INRAE Productions Animales Année : 2022

Nutritional and sensory qualities, and willingness to pay for meat alternatives : the case of plant-based alternatives, “in vitro meat” and insects

Qualités nutritionnelle, organoleptique et disposition à payer pour les alternatives à la viande : cas des analogues végétaux, de la "viande in vitro" et des insectes

Résumé

Focusing on alternatives to meat can strengthen the sustainability of sources of essential nutrients (proteins, micronutrients), in a context favorable to vegetarian, vegan or even flexitarian diets. It can also allow diversification of the agri-food market. But from a health point of view, the digestibility of certain nutrients remains poorly understood, and the processes to reproduce the same organoleptic qualities as meat are under development. Also, from an economic point of view, consumer acceptance of the price depends on several factors to be considered for future development. This article reviews the experimental work carried out worldwide between 1997 and 2021, on three alternatives namely plant-based alternatives, “in vitro meat” and insects. The following indicators will be described : i) nutritional quality (protein quantity and its digestibility, quantity of fats and unsaturation ratio, quantity and bioavailability of iron and vitamin B12), ii) organoleptic quality, and finally iii) the willingness to pay. For the plant-based alternatives, it is necessary to improve both nutritional (particularly in heme iron and vitamin B12 content) and sensory qualities, to appeal to a part of the population strongly attached to meat, as well as a part affected by food and/or technological neophobia. For “in vitro meat”, in addition to improving its nutritional quality, it is important to lower its price, which is still inaccessible to consumers. Finally, western consumers will be better able to accept if insects are not presented whole but incorporated as ingredients.
Dans un contexte sociétal en pleine évolution au sujet de la viande, plusieurs alternatives s'offrent aux consommateurs. Les analogues végétaux, la « viande in vitro » et les insectes répondent-ils aux besoins nutritionnels et aux goûts des consommateurs ? Ces derniers seraient-ils prêts à payer davantage pour ces alternatives ? Et de quelle manière cette disposition à payer est-elle influencée par les différences socioculturelles ? Développer les alternatives à la viande est présenté comme une solution pour renforcer la durabilité de l’alimentation tout en apportant des sources de nutriments indispensables (protéines, micronutriments…), notamment pour des régimes végétariens, végans voire flexitariens. Cela peut aussi permettre une diversification du marché de l’agroalimentaire par une plus grande offre de produits aux consommateurs. Mais d’un point de vue nutritionnel, la digestibilité de certains nutriments reste mal connue, et les process pour reproduire les mêmes qualités organoleptiques que la viande sont en cours de développement. Par ailleurs, d’un point de vue économique, le consentement à payer par le consommateur dépend de plusieurs facteurs. Cet article fait le point sur les travaux menés au niveau mondial, entre 1997 et 2021, portant sur trois alternatives, les analogues végétaux, la « viande in vitro » et les insectes. Les indicateurs suivants sont décrits : i) la qualité nutritionnelle (teneur en protéines et leur digestibilité, quantité de graisses et proportion d’acides insaturés, quantité et biodisponibilité du fer et de la vitamine B12), ii) les qualités organoleptiques, et iii) la disposition à payer. Pour les analogues végétaux, une amélioration de de la qualité nutritionnelle (notamment en fer héminique et vitamine B12) et sensorielle est nécessaire pour séduire une partie de la population fortement attachée à la viande, ainsi que les consommateurs atteints de néophobie alimentaire et/ou technologique. Pour la « viande in vitro », en plus de l’amélioration de sa qualité nutritionnelle, son prix est encore inaccessible au grand public. Enfin, l’incorporation des insectes en tant qu’ingrédients semble plus intéressante pour les consommateurs occidentaux, moins habitués à la consommation des insectes entiers.
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Dates et versions

hal-03920241 , version 1 (03-01-2023)

Licence

Paternité

Identifiants

Citer

Valentine Bourdrez, Sghaier Chriki. Qualités nutritionnelle, organoleptique et disposition à payer pour les alternatives à la viande : cas des analogues végétaux, de la "viande in vitro" et des insectes. INRAE Productions Animales, 2022, 35 (3), pp.217-236. ⟨10.20870/productions-animales.2022.35.3.7265⟩. ⟨hal-03920241⟩
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